Apnée du Sommeil : Comment Savoir si l’on en Souffre ? Quels Tests ?
Arrêter de respirer pendant la nuit, ça inquiète forcément !
L’apnée du sommeil fait généralement peur, et pour cause ! Mais à moins de disposer d’un témoignage direct de la personne qui partage nos nuits, il est parfois assez difficile de savoir si on en souffre réellement ou non.
Entre les symptômes liés à cette pathologie et les différents tests qu’il est possible d’effectuer soi-même ou à l’aide du corps médical, voici donc comment savoir si on souffre vraiment d’apnée du sommeil !
Qu’est-ce que l’apnée du sommeil exactement ?
Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est un trouble du sommeil durant laquelle la respiration ne se fait plus correctement. Quand on dort, les muscles de la gorge se relâchent et les voies respiratoires peuvent s’obstruer, ce qui provoque par exemple l’apparition de ronflements. Dans le cas de l’apnée du sommeil, si le voile du palais, la base de la langue ou les amygdales peuvent interférer, c’est surtout un rétrécissement ou carrément une fermeture du pharynx qui provoque le phénomène : comme l’air a alors du mal à circuler ou ne circule plus du tout, on arrête de respirer pendant quelques secondes. On parle d’apnée du sommeil quand les arrêts complets de la respiration (apnées) ou que les diminutions d’air inspiré (hypopnées) durent plus de 10 secondes, et qu’ils se produisent plus de 5 fois par heure de sommeil.
L’apnée du sommeil n’est cependant pas la même pour toutes les personnes, et il existe d’ailleurs deux types de SAS. L’apnée obstructive est celle qui concerne la majorité des patients, et elle correspond à ce qu’on vient de voir, c’est-à-dire un arrêt de la respiration dû à l’obstruction du passage de l’air dans le pharynx. Face à l’étouffement, les muscles respiratoires se contractent et entrainent alors un réveil, souvent de quelques secondes seulement et pas toujours conscient, pour reprendre une respiration normale. Mais il existe également une apnée centrale, qui se caractérise quant à elle par une incapacité du cerveau à commander les muscles respiratoires. Elle est cependant beaucoup plus rare, et elle survient surtout chez les personnes atteintes d’une maladie cardiaque, neurologique ou ayant subi un AVC.
Reconnaître les premiers symptômes de l’apnée du sommeil
Pour savoir si on souffre d’apnée du sommeil, on peut tout d’abord commencer par un diagnostic qu’on peut effectuer soi-même. L’apnée du sommeil s’accompagne en effet de nombreux symptômes, avec des conséquences qui se font d’ailleurs ressentir autant durant la nuit que pendant la journée. Les reconnaître permet donc de se faire une première idée. Pris de façon isolée, certains de ces symptômes sont assez courants et ne doivent pas forcément alerter. Par contre, quand ils sont tous présents, ainsi que d’autres plus significatifs comme la sensation de suffocation nocturne, le diagnostic est alors assez clair et il ne faut pas hésiter à aller consulter son médecin.
Les symptômes de l’apnée du sommeil
- Durant la nuit
- Ronflements réguliers et de forte intensité : des applications comme iRonfle ou Ronflomètre (disponibles sur iOS et Android) peuvent aider à savoir comment on ronfle quand on dort seul.
- Pauses respiratoires ou diminution de l’air inspiré
- Réveils dus à des sensations d’étouffement
- Changements fréquents de position
- Durant la journée
- Réveil avec maux de tête et fatigue
- Réveil avec bouche sèche et mal de gorge : c’est généralement un signe que les ronflements sont intenses durant la nuit.
- Somnolence quasi-quotidienne : les nombreux réveils durant la nuit empêchent d’atteindre le sommeil profond, c’est-à-dire le sommeil le plus réparateur.
- Troubles de la concentration et/ou de la mémoire
- Irritabilité, voire dépression
- Hypertension : avec l’accumulation de la fatigue et le manque de sommeil réparateur, des complications cardiovasculaires peuvent apparaitre, et notamment l’hypertension.
Les tests pour savoir si on souffre d’apnée du sommeil
À la lecture des symptômes précédents, si on pense souffrir d’apnée du sommeil, il existe un test supplémentaire qu’on peut effectuer pour confirmer ses doutes. Il s’agit du test de somnolence d’Epworth, et comme son nom l’indique, il permet de mesure le degré de somnolence qu’on ressent durant la journée. Cela permet de savoir si cette dernière est tout à fait normale ou si elle indique au contraire que notre sommeil est de mauvaise qualité, dû à des apnées répétées par exemple.
Mais une fois que tous ces tests à faire soi-même ont été effectués, pour vraiment savoir si on souffre d’apnée du sommeil, il est fortement recommandé d’aller consulter son médecin qui sera le seul apte à nous rediriger vers des spécialistes du sommeil. Il existe en effet un dernier test plus complet qui sert de diagnostic final : l’enregistrement polygraphique ou polysomnographique. Si le premier peut être réalisé en ambulatoire, c’est-à-dire chez soi après l’installation de capteurs, le deuxième se passe par contre à l’hôpital ou en clinique spécialisé. Cet enregistrement, qui se concentre sur le cardio-respiratoire et l’activité du cerveau pendant la nuit, analyse de nombreuses données (et notamment le rythme de la respiration, la fréquence cardiaque et les phases du sommeil) afin de déterminer la présence ou non d’apnée du sommeil. En fonction des résultats, on peut alors se tourner vers les solutions existantes pour soigner cette apnée !