Comment fonctionne une montre automatique ?
Une prouesse d’ingénierie !
Si la montre à remontage automatique est la plus emblématique, le modèle incontournable pour tous les amoureux de l’horlogerie, c’est que l’homme a rarement créé un système mécanique aussi ingénieux et élaboré !
Véritable performance qui exploite tout le potentiel de l’énergie cinétique, ce mécanisme n’est cependant plus un secret. Pour parfaire sa culture générale, voici expliqué en détails comment fonctionne une montre automatique !
Une montre automatique, c’est quoi ?
La montre est un appareil très complexe, au cœur duquel se trouve un mécanisme parfaitement élaboré qui permet de faire tourner les aiguilles au rythme exact du temps qui passe. Mais toutes les montres ne possèdent pas le même mécanisme, que les horlogers appellent d’ailleurs le mouvement. Les plus récentes, celles qui ont besoin d’une pile, fonctionnent grâce à un quartz et un circuit électrique qui fournit de l’énergie. Mais il existe également des montres aux mouvements mécaniques, qui n’utilisent quant à elles que des roues et des ressorts pour donner l’heure. Considérées comme les plus nobles, elles doivent cependant être remontées régulièrement pour continuer à fonctionner. Et parmi ces montres mécaniques à remontage, deux catégories se distinguent : le remontage manuel et le remontage automatique. Une montre automatique, c’est donc de façon concise la manière d’appeler une montre mécanique à remontage automatique !
L’invention et l’évolution du mouvement automatique
La montre automatique est née au début du 20ème siècle avec l’invention par l’horloger anglais John Ardwood du mouvement automatique. Jusqu’à alors, toutes les montres devaient être remontées manuellement tous les jours, mais à l’aide d’un poids qui effectuait une rotation de 180° en va-et-vient lorsque le porteur de la montre bougeait, il parvint à créer un système qui remontait « tout seul » ! À ses débuts, ce mouvement automatique avait une durée de vie assez courte : à peine 12 heures. Il ne fallait pas donc laisser la montre trop longtemps statique ! Mais dans les années 30, la marque Rolex améliora grandement ce mécanisme, et grâce à un poids cette fois semi-circulaire et tournant à 360°, elle fut alors capable de proposer des montres automatiques possédant une réserve de marche de 35 heures. Bien plus confortable pour en faire un réel succès auprès des hommes !
Une montre automatique, ça fonctionne comment ?
Cette histoire de poids semi-circulaire n’aide cependant pas trop à comprendre comment fonctionne exactement une montre automatique. En fait, il faut s’imaginer un mécanisme qui peut être perpétuel mouvement : à la place de la pile et du circuit électrique qui font tourner les aiguilles au bon rythme, c’est ce poids qui tourne dès que la montre bouge qui fournit de l’énergie au mécanisme et qui le fait tourner. Et ce poids tourne d’ailleurs très facilement : il suffit de porter la montre, et au moindre mouvement qu’on fait avec son poignet, le mécanisme se met en marche et il est alimenté. C’est comme si la montre se rechargeait toute seule ! Et donc, de façon assez logique, si une montre mécanique reste statique et posée sur un meuble pendant trop longtemps (plusieurs jours d’affilée désormais), elle finit par ne plus fonctionner. Mais il suffit alors de la remonter, de la remettre à son poignet et la voilà repartie !
Le mécanisme interne d’une montre automatique
Pour parvenir à ce chef d’œuvre d’horlogerie, dont la durée de vie est d’ailleurs excellente à condition d’en prendre soin, il faut cependant faire appel à de nombreux composants, plus petits les uns que les autres, qui interagissent pour faire fonctionner la montre automatique.
- Le rotor : Aussi appelé masselotte, ou masse oscillante, c’est le fameux poids en demi-cercle qui tourne à 360° lorsque le poignet bouge. Il est fixé au centre du mouvement et fournit l’énergie.
- Le ressort du barillet : Il emmagasine l’énergie produite par le rotor et la restitue au reste du mécanisme. Il s’agit d’un ruban qui joue le rôle de moteur.
- Le système de transmission : Petit rouage, il prend la suite du ressort du barillet et transmet l’énergie mécanique accumulée à la roue d’échappement.
- La roue d’échappement : Aussi appelée roue d’ancre, elle a pour mission de laisser échapper de manière régulière et intermittente l’énergie acheminée jusqu’à elle.
- Le balancier : Considéré comme le cœur du mouvement, il bat entre 5 et 10 fois par seconde de manière circulaire et il régule le mouvement des aiguilles.
- Les rubis : Ce sont des pierres synthétiques dures et résistantes qui sont installées à l’intérieur du mécanisme pour réduire les frottements et l’usure.
- La couronne : Bouton externe au mécanisme, présent sur le boitier de la montre, il sert à la remonter manuellement et la régler de façon précise.
Le mouvement automatique, étape par étape
Pour connaitre dans les moindres détails le fonctionnement d’une montre automatique, voici enfin comment agissent entre eux les différents composants :
- Le poignet bouge et met en mouvement le rotor.
- Le rotor tourne et actionne à son tour le ressort du barillet.
- L’énergie arrive ensuite jusqu’au système de transmission.
- Le système de transmission transmet alors cette énergie à la roue d’échappement.
- La roue d’échappement libère l’énergie de façon régulière.
- Le balancier reçoit cette énergie et bat à ce même rythme régulier.
- Chaque battement transmet l’énergie aux aiguilles qui tournent alors sur le cadran !